Héberger et accompagner les personnes malades précaires. Des appartements de coordination thérapeutique sont disponibles à Blois. Pour accueillir des personnes en précarité atteintes de certaines maladies.
« Nous voulons soutenir cette action gagnant gagnant pour les malades et la société. Les malades dépendant après avoir consommé durant cinq, quinze ou trente ans ont besoin d’un sas indispensable de rétablissement pour se reconstruire, réaprendre à vivre les émotions de la vie. Il faut du temps pour retrouver la confiance en soit. Merci à Laëtitia Zampolin, directrice de l’Association de prévention en alcoologie et addictologie, et à Ann Boufflert, chef de service des Appartements de coordination thérapeutique. Une initiative à reproduire partout en France. » (Afder)
C’est une première en Loir-et-Cher. Depuis le mois d’août, des appartements de coordination thérapeutique sont disponibles dans un immeuble de la rue Alain-Gerbault à Blois. Des logements meublés qui ressemblent presque à n’importe quels autres. Sauf que les chambres sont équipées de lits médicalisés. L’objectif est d’accueillir des personnes atteintes de maladies chroniques évolutives – comme celles souffrant d’un cancer, d’une sclérose en plaque ou d’un diabète avec des complications, par exemple. – et qui, de surcroît, sont en situation de précarité sociale, professionnelle ou psychologique.
Des séjours de six mois renouvelables
Les personnes logées dans ces appartements seront suivies par une équipe composée d’un psychologue, d’un infirmier et de deux travailleurs sociaux.
Le but est non seulement d’assurer une prise en charge médicale mais aussi d’accompagner la personne en vue de sa réinsertion. « C’est une étape, un hébergement temporaire, pour que les personnes aillent mieux, au sens large du terme », souligne Ann Boufflert, chef de service des appartements de coordination thérapeutique.
Les séjours sont de six mois. À l’issue, un point est fait avec l’équipe et la personne sur sa situation. Le bail peut-être renouvelé si besoin. Les locataires peuvent être hébergés seul, en couple et/ou avec leurs enfants. Les appartements se louent, après acceptation sur dossier et entretiens avec un médecin, un psychologue et la chef de service Ann Boufflert. La participation financière se monte à 10 % des ressources de la personne. À cela s’ajoute un montant à payer de 10 % du forfait journalier hospitalier.
Treize places sont disponibles, la première devrait être occupée la semaine prochaine. Les personnes doivent êtres autonomes, même si elles font l’objet d’un accompagnement par des professionnels, car elles devront faire leurs courses, leur lessive, leurs repas, etc. Vaisselle et linge de maison sont à disposition dans les logements. Qui devraient également faire l’objet de travaux prochainement « pour être entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite », indique Laëtitia Zampolin, directrice de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie 41, qui chapeaute ces appartements.
Contact : 02.54.46.31.20 ou [email protected] Des portes ouvertes pour découvrir ces logements du 1, rue Alain-Gerbault, ont lieu le 16 octobre, de 10 h à 18 heures.