Depuis maintenant plusieurs années, l’Afder explique et démontre que les souffrances des familles ont la même solution que ce soit pour l’addiction, les violences faites aux femmes et le spectre de l’autisme… l’accompagnement du pair aidant est indispensable pour un taux de réussite maximum.
Une nouvelle intervention dans laquelle les mères d’enfants atteints d’autisme mènent des ateliers de thérapie pour d’autres mères d’enfants autistes est très prometteuse pour réduire le stress et la dépression chez les aidants naturels. C’est du moins ce que constate une étude, publiée dans la revue Journal of Autism and Developmental Disorders (en anglais seulement) qui a aussi révélé que parmi les 29 mères qui ont terminé l’intervention, presque toutes ont rapporté des niveaux réduits de dépression, de stress et de sentiment d’isolement social. « Ce travail démontre comment les parents peuvent et devraient être des innovateurs et des leaders lorsqu’il s’agit de promouvoir la santé mentale et la santé physique des parents. »Le Dr Keneth Fung, coauteur de l’étude, chef de l’intervention et qui a un fils autiste de 13 ans, a formé deux mères qui ont également des enfants autistes pour devenir facilitatrices dans des ateliers de thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT) pour d’autres mères. L’ACT combine les principes de Mindfulness avec la capacité d’accepter des pensées et des sentiments négatifs sans jugement.
« Nous avons vu presque tout le monde bénéficier de différentes façons à des degrés différents. Certains ont dit que cela avait complètement changé leur relation avec leur enfant et leur famille, et que le groupe avait un fort sens de la camaraderie. Ils étaient capables de s’entraider et d’apprendre les uns des autres. »
Dr Kenneth Fung est aussi psychiatre à l’hôpital Toronto Western et professeur à l’Université de Toronto.
Cette étude a évalué deux interventions communautaires pour les parents d’adultes atteints de troubles du spectre de l’autisme et d’autres troubles du développement.
Quelques résultats concrets de l’étude :
Les parents du groupe utilisant des techniques de la pleine conscience ont rapporté des réductions importantes de la détresse psychologique, tandis que les parents du groupe de soutien et d’information ne l’ont pas fait.
Les niveaux réduits de détresse dans le groupe de pleine conscience ont été maintenus pendant 20 semaines de suivi.
Les composantes psychologiques de l’intervention de groupe basée sur la pleine conscience étaient efficaces au-delà des effets non spécifiques des processus de groupe et du soutien informel.
Ce projet a été financé par une subvention de recherche sur les services aux personnes ayant une déficience intellectuelle du ministère des Services sociaux et communautaires de l’Ontario, et c’est une collaboration entre le CAMH, le University Health Network et la clinique Surrey Place Centre.
Le Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH) est le plus grand hôpital d’enseignement en santé mentale et en toxicomanie du Canada et un centre de recherche de premier plan dans ce domaine. CAMH combine les soins cliniques, la recherche, l’éducation, l’élaboration de politiques et la promotion de la santé pour aider à transformer la vie des personnes touchées par la maladie mentale et la toxicomanie. CAMH est entièrement affilié à l’Université de Toronto et est un centre collaborateur de l’Organisation panaméricaine de la santé et de l’Organisation mondiale de la santé.
Par
et Julien C