Le temps des Fêtes peut être difficile pour ceux et celles aux prises avec des enjeux personnels. C’est le cas, entre autres, de personnes souffrant de problèmes de santé mentale, de violence conjugale ou encore d’une dépendance. Pour ces personnes, le temps des Fêtes peut être une période difficile à traverser.æ
Dans un centre d’hébergement qui accueille des femmes victimes de violence conjugale et leurs enfants, une intervenante, Alexandra, souligne que le centre est plein à ce temps-ci de l’année. Les femmes qui y résident sont isolées de leurs familles, de leurs amis, et n’ont pas vraiment l’esprit aux réjouissances.
Celles qui ont des enfants sont tentées de renouer avec leur conjoint qui, souvent pendant les Fêtes, retombe « en lune de miel ».
« On voit ça beaucoup, « la lune de miel », explique Alexandra. « Les cadeaux, les excuses, tous les changements à court terme que les femmes vont pouvoir voir. […] Ça se passe bien, pendant une journée. [Après] elles endurent, elles endurent et après les Fêtes, elles sont épuisées, puis c’est là qu’elles disent : je ne suis plus capable, il faut que je sorte de là ».
Plus d’appels à l’AFDER
Les Fêtes sont aussi synonymes d’incertitudes et de craintes pour bien des personnes souffrant d’une dépendance. L’Association Française des Dépendants en Rétablissement reçoit un plus grand nombre d’appel à l’approche des Fêtes.
« On reçoit des appels de personnes qui veulent éviter une rechute et qui craignent de crouler sous la pression de gens qui consomment autour d’eux », explique Julien le Président de l’AFDER
Julien dit que les risques de rechute sont très grands durant les Fêtes, pour les personnes dépendantes, parce qu’elles peuvent être en contact avec l’objet de leur dépendance, mais également avec des personnes toxiques.
L’AFDER encourage les personnes dépendantes « d’aller chercher des appuis chez des gens qui sont positifs dans leur vie, comme les groupes Alcooliques ou Narcotiques anonymes » et qui organisent des rencontres pendant les Fêtes.
Il faut également rappeler à ces personnes les outils qu’elles ont pu avoir en rencontrant les pairs aidant, « les facteurs de protection qui font en sorte que la personne dépendante ne va pas consommer ou va moins consommer. »
Des conseils qui fonctionnent pour certains, mais pas pour d’autres. C’est pourquoi l’association dit être très occupé également après la période des Fêtes, pour venir en aide à ceux et celles qui ont rechuté.
La rechute n’est pas un échec seulement une étape du processus, des thérapeutes proposent des sessions de formation pour les familles des dépendants afin de les former, pour savoir appréhender cette maladie complexe et prendre les bonnes décisions.
Pour plus d’information : jchartier(at)culturae.eu