Comment dire à mes proches que je suis toxicomane ?

Le rétablissement est un merveilleux mode de vie et peut être le changement le plus important que vous puissiez apporter dans votre vie.

Pour moi, le rétablissement a suscité beaucoup d’émotions et au début, j’ai dû surmonter la honte, la culpabilité, les remords et la peur entourant la dépendance active.

Tout les mots de la maladie de la dépendance me faisait peur et plus encore celui de : « Je suis un toxico ».

Pour commencer un rétablissement, nous devons penser à partager nos dépendances avec nos amis proches et notre famille.

Dans un effort d’être rigoureusement honnête, nous devons réfléchir à la manière de partager ce fait. Heureusement, dire à vos amis et à votre famille que vous êtes un malade dépendant ne doit pas nécessairement être effrayant, cela peut être au contraire courageux, honnête et soulageant.

Voici quelques façons de dire à vos amis et à votre famille que vous êtes dépendant.

Soyez franc

Si vous êtes à l’aise avec l’utilisation des mots malade alcoolique et dépendant, une excellente façon d’en parler à vos amis et à votre famille est d’être franc et honnête. C’est comme enlever un pansement, rapide et indolore, c’est peut-être la meilleure façon de procéder.

La famille et les amis qui vous soutiennent ne seront peut-être pas surpris ; en fait, ils pourraient être heureux que vous leur annonciez cette nouvelle. S’ils vous ont vu souffrir, entendre que vous assumez votre maladie et que vous allez de l’avant peut être réconfortant et leur procurer un sentiment de soulagement.

Convoquer une réunion de famille

Si vous n’avez pas encore parlé de votre problème de dépendance à vos amis et à votre famille, il serait peut-être préférable d’en parler à vos proches lors d’une réunion de famille. Vous pouvez vous asseoir avec votre famille et vos amis et en parler franchement. Soyez honnête, soyez vous-même et demandez le soutien dont vous avez besoin.

Cela prendra peut-être un peu de temps à vos proches pour digérer l’information, mais votre objectif sera atteint. Il est préférable d’être honnête à propos de vos difficultés, d’admettre que vous cherchez ou êtes en train d’obtenir de l’aide.

Il peut également être utile de vous présenter à la réunion avec quelque chose d’écrit que vous souhaitez dire et toutes les questions que vous pourriez vouloir poser à votre famille. Soyez prêt à ce qu’ils vous posent également des questions.

Au début, je n’étais pas capable de parler de mes addictions parce que je les comprenais à peine moi-même, je ne savais rien de la maladie, je vivais dans le mensonge.

Si tel est votre cas, je vous recommande d’écrire une lettre ou un e-mail honnête et d’expliquer ce que vous ressentez. Mes amis étaient reconnaissants de leur avoir fait savoir ce qui m’arrivait et ont pu mieux comprendre ce que je ressentais.

Lorsque vous faites votre coming-out à vos amis, vous ne savez peut-être pas toujours ce que vous voulez dire, c’est pourquoi l’écriture est une excellente option.

Démarrer une conversation avec une question

La dépendance peut être taboue, surtout au sein de nos familles et de nos amis. En devenant abstinents, beaucoup d’entre nous se rendent compte que nous n’avions pas caché nos addictions aussi bien que nous le pensions.

Si vous cherchez un moyen de briser la glace pour en parler, vous pouvez demander : « [Insérer le nom du membre de la famille], vous inquiétez-vous de ma relation avec l’alcool ? Selon la façon dont ils répondent, vous pouvez répondre : « Eh bien, je voulais vous en parler. » Profitez de l’occasion pour être ouvert et honnête sur ce que vous ressentez. Laissez vos proches vous poser des questions si besoin est.

Partagez vos sentiments

La dépendance est complexe, émotionnelle et peut avoir un effet profond sur n’importe qui. Au lieu de refouler ces sentiments, vous pouvez partager ces réflexions personnelles avec vos proches. Votre famille et vos amis respecteront votre décision d’être ouvert et honnête. Après tout, la sobriété consiste à être fidèle à soi-même, à vivre de manière authentique et à être la meilleure personne possible. Partager ces sentiments personnels avec vos proches est le point de départ idéal.

Utilisez des mots avec laquelle vous êtes à l’aise

Comme je l’ai déjà mentionné, « alcoolique ou toxico» peuvent être des mots intimidant. Si vous n’êtes pas prêt ou si vous n’avez pas l’impression que l’alcoolisme est quelque chose auquel vous vous identifiez, vous devez utiliser le langage avec lequel vous êtes à l’aise. Il peut s’agir de « en convalescence », « dépendance », «rétablissement », ou « quelqu’un ayant des problèmes avec l’alcool ».

Il m’a fallu plus d’un an de rétablissement pour prononcer les mots : « Je suis Max et je suis malade dépendant. »

Nous arrivons tous à l’acceptation à des moments différents et il est possible que nous ne nous identifions jamais comme malade dépendant. C’est pourquoi il est impératif d’utiliser le type de langage avec lequel vous êtes à l’aise.

Dire à vos amis et à votre famille que vous êtes alcoolique, toxicomane, outre mangeur, bigorexe, joueur compulsif, addict au travail, au sex ne doit pas être difficil : Cela doit être libérateur.

Max

Afder.org

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