Pour la première fois, Alcool assistance a décidé de réunir l’ensemble des acteurs qui s’activent dans la lutte contre l’addictologie. Venue des quatre coins du département de l’Aisne, plus d’une centaine de personnes s’est retrouvée à Fourdrain. Le président axonais de l’association, Dominique Pierre, explique.
Quel est le principe de cette réunion ?
Aujourd’hui, on fait une fête où on réunit, bien entendu, les adhérents de l’association, mais aussi des acteurs de l’addictologie de l’Aisne, notamment des professionnels. Il y a des représentants du CRAP (Centre régional d’alcoologie de Picardie de Prémontré), des gens de Bucy-le-Long et de Vervins (centres d’addictologie) et aussi des représentants de toutes les associations : Vie libre (Soissons), Alcooliques anonymes, Hirson Pass… En sachant que l’objet social de ces associations, c’est l’accompagnement des gens en difficulté avec l’alcool.
Quel est le but ?
C’est justement de créer du lien entre les différents acteurs. Et puis on va faire le point de ce qui existe, comment le renforcer. C’est la première fois – ça fait quand même 17ans que je suis dans ce petit monde-là – qu’on arrive à réunir tout le monde.
Quels sont les moyens sur le département ?
En termes de soin, on est équipés. Mais ce n’est que le début de la démarche, des gens tombés au fond du trou, il n’y a que ça. Le but des associations, c’est le suivi thérapeutique.
Le suivi passe uniquement par les associations ?
Essentiellement. Après, ça peut être d’autres structures, il peut y avoir des suivis complémentaires par d’autres professionnels.
Quelles sont les difficultés dans l’Aisne ?
>On est un département qui, en termes d’alcool, est très touché. Le plus gros problème, c’est qu’on est un département pauvre. Et pour le suivi, la difficulté c’est souvent l’isolement social et l’isolement géographique. Tout ça sur fond d’un milieu social qui est très déstructuré. C’est pour ça qu’on essaie de mailler un maximum le territoire et d’avoir des antennes au plus près des gens.
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